es Cévennes, notre refuge, sont un "pays rude"; ce fut l'un des lieux, avec le Vercors, de l'autre côté du Rhône, que les pourchassés, les patriotes et les réfractaires au STO, le Service du Travail Obligatoire en Allemagne, trouvérent propre à servir de lieu sûr, face aux "raids" des occupants.
Ceux-ci avaient l'appui de la Milice, un groupement paramilitaire créé par le gouvernement français d'alors et composée d'hommes de main français, le ramassis des bas-fonds pour faire, ou les aider à faire, leur basse besogne.
Ces miliciens, des gens de peu, auraient tout aussi volontiers servi une autre force d'occupation, fut-elle celle du diable lui-même.
Les Cévennes, donc, pullulaient de groupes de partisans, de "maquisards," appelés également "Fifi," pour Forces Françaises de l'Intérieur (FFI), et divisés politiquement en une majorité FTPF gauchisante (Francs-Tireurs Partisans Français) et une minorité AS (Armée Secrète), de droite.