Vernoux
Place de l'Eglise, Vernoux

Râlant de peine, l'autocar se mit à grimper vers le sommet d'une route étroite, en lacets, jusqu'à ce que, après une montée qui n'en finissait pas, nous sommes enfin arrivés sans encombres à Vernoux en Vivarais, un village d'aspect provençal, avec ses maisons en moellons anciennement crépis d'un mortier tombé depuis des lustres et couvertes de ces tuiles en terre-cuite rouge-brun mi-rondes typiques du Midi.

L'arrivée de l'autocar de Valence, de la grande ville, semblait être un évènement majeur, car beaucoup de badaux traînaient sur la Place pour voir qui allait et qui venait. Deux Vernousains vinrent échanger quelques paroles avec notre guide, qu'ils semblaient connaître.

Elle se faisait passer pour une assistante sociale plaçant des pupilles de la Nation.

L'un des hommes, genre garçon de ferme, dit aux frères Mauricet de le suivre tandis que les filles suivirent l'autre, plus élégant; en fait, ils étaient frères, l'élégant étant meunier et l'autre, André Aubert, fermier sur le lopin de colline appartenant à sa mère, anciennement métayère.